Fabien Lécuyer
En partenariat avec la commune de Laurenan
Jeudi 22 mars 2018
Conférence:
Le gallo, langue vivante en Bretagne
présentée par
Fabien Lécuyer
Conférence:
Le gallo, langue vivante en Bretagne
présentée par
Fabien Lécuyer
"Fabien Lécuyer est né en 1973 à Nantes,
d'une
famille originaire des Côtes d'Armor.
Il apprend le gallo en écoutant les
anciens en premier lieu ses grands-parents. Après de nombreuses pérégrinations,
il entamera une réflexion sur le thème de l'identité profonde et de la langue.
Cette démarche l'amènera à s'interroger plus spécifiquement sur l'identité de
la Bretagne et sur la langue gallèse. Enseignant en breton, auteur, entre
autres, d'ouvrages pédagogiques il a écrit en 2015
"Le manifeste du gallo"
(éditions An Amzer),
véritable séisme dans le monde de la culture bretonne.
A l'occasion de sa venue à Laurenan, il aura à cœur de développer la place
essentielle du gallo dans la matrice et l'identité collective des hauts-bretons
particulièrement dans ce pays du Mené d'où est originaire sa famille
maternelle.
Loin d'être un patois, le gallo est une langue romane issue du
latin populaire. Doté d'une littérature autant orale qu'écrite, modeste mais
présente, le gallo connaît depuis quelques années un renouveau inédit.
Aujourd'hui, il convient de tracer de nouvelles perspectives pour donner un
avenir à cette langue pluri-millénaire."
Jeudi 22 mars à 20h30
Salle des fêtes de Laurenan.
Ouverture des portes à 20h.
Adhérents 4€, non adhérents 6€
Adhérents 4€, non adhérents 6€
Voici quelques images et un compte-rendu de la soirée:
Fabien Lécuyer.
Décidément, en ce début de printemps, « Laur’Art » ne chôme pas : 48 heures après avoir accueilli son ancien Président, Michel Hary, elle a reçu, pour une conférence, Fabien Lécuyer, ce 22 mars 2018. Celui-ci, qui enseigne le Breton, a appris le gallo en entendant ses grands-parents, le parler.
S’appuyant d’abord sur des cartes présentant les peuplements des premiers siècles de notre ère de la Bretagne historique, il a évoqué les migrations de population-que notre époque n’a certes pas inventées-et qui expliquent la coexistence de deux langues fort différentes l’une de l’autre : le Breton et la Gallo.
La première - d’origine celtique - s’explique par l’arrivée par bateau, au IIIème siècle, de populations venant de la Bretagne - qu’on n’appelait pas encore grande - les Angles et les Saxons poussant les Celtes vers l’Armorique. L’implantation de la seconde s’explique et par l’occupation romaine, laquelle a apporté sa langue à savoir le latin.
Pour en revenir aux Celtes, ce sont des clans qui sont arrivés avec femmes et enfants ce qui explique que leur langue s’est pérennisée puisqu’elle a été transmise aux jeunes générations. Par contre, en Normandie, les fameux Vikings étaient des guerriers qui ont pris femme sur place ce qui explique que leur langue d’origine n’a pas été transmise.
Fabien Lécuyer a également tordu le cou à quelques idées reçues. Ainsi, contrairement à ce que l’on peut croire, le gallo a été écrit très tôt : on en trouve trace dans un roman du XIIème siècle. A titre de comparaison, le premier texte en Langue corse date de 1847.
S’appuyant d’abord sur des cartes présentant les peuplements des premiers siècles de notre ère de la Bretagne historique, il a évoqué les migrations de population-que notre époque n’a certes pas inventées-et qui expliquent la coexistence de deux langues fort différentes l’une de l’autre : le Breton et la Gallo.
La première - d’origine celtique - s’explique par l’arrivée par bateau, au IIIème siècle, de populations venant de la Bretagne - qu’on n’appelait pas encore grande - les Angles et les Saxons poussant les Celtes vers l’Armorique. L’implantation de la seconde s’explique et par l’occupation romaine, laquelle a apporté sa langue à savoir le latin.
Pour en revenir aux Celtes, ce sont des clans qui sont arrivés avec femmes et enfants ce qui explique que leur langue s’est pérennisée puisqu’elle a été transmise aux jeunes générations. Par contre, en Normandie, les fameux Vikings étaient des guerriers qui ont pris femme sur place ce qui explique que leur langue d’origine n’a pas été transmise.
Fabien Lécuyer a également tordu le cou à quelques idées reçues. Ainsi, contrairement à ce que l’on peut croire, le gallo a été écrit très tôt : on en trouve trace dans un roman du XIIème siècle. A titre de comparaison, le premier texte en Langue corse date de 1847.
En ce qui concerne l’origine du mot gallo lui-même, il vient du Breton ( !) et désigne « quelqu’un qui ne parle pas breton. »
Le conférencier a eu aussi quelques affirmations fortes telles celles-ci :
-« Ce n’est pas le gallo qui est une déformation du Français mais le Français qui est une déformation du gallo. »
-« Le Français est la langue qui a le plus déformé le gallo. »
-« Le gallo n’est pas de l’Ancien Français car ce parler du Moyen-âge regroupe toutes les langues parlées de l’époque comme, par exemple, le picard, l’occitan. »
Le conférencier a eu aussi quelques affirmations fortes telles celles-ci :
-« Ce n’est pas le gallo qui est une déformation du Français mais le Français qui est une déformation du gallo. »
-« Le Français est la langue qui a le plus déformé le gallo. »
-« Le gallo n’est pas de l’Ancien Français car ce parler du Moyen-âge regroupe toutes les langues parlées de l’époque comme, par exemple, le picard, l’occitan. »
Intervention d'André Le Coq, professeur de gallo à Loudéac.
En conclusion, Fabien Lécuyer a indiqué :-« Le secteur du Mené est une terre de gallo par excellence. »
-« On atteint un peuple par sa langue, or, la langue fait partie de l’identité. A l’heure où l’on mesure les effets nocifs de la perte de repères, revenir à son identité donc à sa langue d’origine, c’est important. »
(Compte rendu: Dominique Tardivel).
-« On atteint un peuple par sa langue, or, la langue fait partie de l’identité. A l’heure où l’on mesure les effets nocifs de la perte de repères, revenir à son identité donc à sa langue d’origine, c’est important. »
(Compte rendu: Dominique Tardivel).
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"La tranchée des bagnards"
Paru le 4 novembre 2016
"L'Abbaye de Beauport"
Une abbaye maritime bretonne.
Paru le 11 janvier 2016
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